La finance islamique connaît une montée en puissance depuis ces dernières années. Beaucoup se demandent alors comment fonctionne une banque islamique et quels produits elle propose. Il faut noter que son concept de financement repose sur la transparence et la responsabilité sociale entre les parties. Décryptage !
Bien comprendre le fonctionnement d’une banque islamique
Une banque islamique est un établissement œuvrant dans le respect des principes fondamentaux de l’islam (la charia). On peut ainsi déduire que c’est une banque dédiée pour les musulmans qui souhaitent respecter leur religion. L’interdiction de la pratique du Riba est sans nul doute sa plus grande essence. Le Riba ou encore l’usure désigne, en effet, l’intérêt de l’argent prêté, un concept que l’on retrouve dans les banques traditionnelles. Une banque islamique propose donc plusieurs solutions de montage financier qui permettent d’éviter l’intérêt généré par l’utilisation des argents des épargnants ou de l’établissement lui-même. Et contrairement aux idées reçues, les services de ce type de banque s’adressent à tout le monde.
Toute personne physique ou morale a ainsi la possibilité d’ouvrir un compte bancaire auprès d’une banque islamique. Ils peuvent déposer des fonds qui seront garantis par la banque. À noter que tous les déposants bénéficient de services de transferts et de chéquiers gratuitement. On peut aussi avoir un compte épargne, mais sans le fameux taux d’intérêt annuel. Les comptes s’apparentent plutôt comme des contrats en unité de compte. Le capital et l’incertitude excessive dans les transactions commerciales en est la principale cause. D’autant plus que les épargnants n’ont aucun droit de regard sur la gestion de leurs fonds. Une banque islamique propose toutefois des produits intéressants pour ceux à la recherche de financement.
Les produits financiers les plus connus dans la finance islamique
Ce sont des produits financiers conformes à la charia islamique. En plus de l’interdiction de Riba, ils ne peuvent être utilisés pour un investissement dans des affaires illicites : jeux de hasard, drogue, industrie de la pornographie, alcool, viande porcine, etc. Parmi les plus sollicités par les investisseurs, on peut notamment citer le Wakala. Il désigne un contrat conclu entre une banque islamique et un client. Ce dernier verse des frais d’expertise à la banque pour gérer les fonds et en tirer des bénéfices. En l’absence d’intérêt, c’est le PPP ou partage de profits et des pertes qui entre en considération pour attribuer les parts.
De son côté, le Mudaraba permet aux clients d’une banque islamique de contracter un partenariat d’investissement. La banque fournit donc intégralement les fonds tandis que l’autre partie assure la gestion du projet à financer. Le profit sera ensuite distribué selon un ratio convenu au moment de la signature du contrat. Pour des déposants plus modestes, l’Ijara est le produit le plus sollicité dans la finance islamique France. Il permet de se procurer un équipement ou un meuble. L’ijara convient également pour financer les grosses réparations sur une maison mise en location. Parmi les autres produits financiers connus, il y a aussi le Murabaha, le Sukuk ou encore le Salam.